#3 « On a pas mal de points communs sur lesquels on a pu échanger. »

L’odyssée d’Olivier : mer fraîche, feux de forêts

Ce 20 juillet, Olivier enchaîne les étapes le long de la mer baltique. Il a dépassé la barre symbolique des 1000 km d’Odyssée à vélo. Les températures historiques en Suède occasionnent des feux de forêts à travers le pays, ce qui inquiète un peu Olivier. Pas de quoi le décourager pour autant, il maintient son cap et a même rencontré un Suédois qui l’a hébergé.

#0 (Re)-lire l’interview d’Olivier au départ fictif à Grenoble
#1 Passer le cap
#2 Fuir les moustiques

La Suède subit un record de chaleur cette année, comment gères-tu cette canicule ?

Par rapport à ce qu’on a chez nous, ce n’est pas non plus dingue, mais je ne m’attendais pas à trouver ça ici. J’ai l’impression qu’il fait plus chaud que la semaine dernière. Après, c’est peut-être l’accumulation de chaleur, qui fait que j’en ai un peu marre. Il fait des journées à 30 degrés à l’ombre. Ça fait une bonne semaine que ça dure. Je le ressens quand je suis sur le vélo. Je suis moins efficace, j’ai plus de mal à appuyer sur les pédales, à faire bouger les jambes, justement parce qu’il fait chaud. Il faut que je boive souvent.

L’eau dans les bidons est chaude aussi. Ce n’est pas évident de trouver de l’eau fraîche dans la journée. Je suis revenu sur un rythme un peu plus tranquille, en particulier pour la chaleur, mais aussi parce que j’avais envie de prendre plus le temps. J’ai moins de contraintes que sur les premières étapes où il fallait que je roule beaucoup. Je n’ai pas besoin de me presser.

Question transmise à L’avertY : 
Lors d’un bivouac, est-ce que tu n’as pas peur de dormir tout seul dans un endroit que tu ne connais pas ?

Jusqu’à maintenant, non. Là, ce qui me fait un petit peur, c’est le fait qu’il y ait des feux de forêt. Je n’ai pas trop envie d’être réveillé en pleine nuit par la forêt qui crame autour de moi. Ça me démotive un peu à aller chercher des coins dans la forêt. Pour l’instant en tout cas. Même si, en bord de mer, ça va. J’ai vu qu’il y avait des feux de forêt un peu partout en Suède, et même dans le Nord. Vraiment de partout. Ça m’a calmé là-dessus. Juste pour cette raison-là. Le fait de dormir tout seul, de dormir isolé, ça ne me gêne pas du tout. Au contraire, ça me fait du bien d’être dans un endroit au calme, au bord d’une rivière, sans le bruit des voisins du camping.

Mercredi 18 juillet, tu as été hébergé par un Suédois à Umeå (84 000 habitants). Comment s’est passé cette rencontre ?

Le site “Warmshowers” met en relation des cyclistes, entre ceux qui proposent un hébergement chez eux, et ceux qui sont en vadrouille, qui cherchent de quoi passer la nuit dans les pays qu’ils visitent. C’est le même principe que le couchsurfing, mais dédié aux cyclistes, avec l’idée de rencontrer des gens qui ont les mêmes centres d’intérêt que nous. Les gens proposent soit un canapé, soit un lit, soit une place pour planter la tente. J’en avais entendu parlé, donc je me suis dit que j’allais expérimenter. J’arrivais dans une ville assez importante. Les campings étaient plutôt à l’extérieur de la ville, ça faisait pleins de détours, c’était pas forcément très pratique. Je me suis dit que c’était l’occasion de voir quelqu’un qui habite sur place et de changer de mode d’hébergement. D’être un peu plus en ville.

J’ai contacté John-John (prononcé “Yon-yon”) deux jours avant d’arriver. On s’est mis d’accord pour se retrouver le soir dans la ville. Il m’a accueilli chez lui. Il est Suédois, originaire de la banlieue de Stockholm, et il est venu dans cette ville pour faire ses études. Il est en train de finir son master en informatique et doit avoir 23 ou 24 ans. Il avait un petit appart d’étudiant, avec la place pour mettre un matelas gonflable. Il m’a offert le repas. On a mangé ensemble. On a pas mal discuté de nos voyages à vélo. Lui, il avait fait Stockholm-Rome. Ça correspond plus ou moins à ce que je veux faire. Même s’il n’a pas pris exactement l’itinéraire par où je veux passer. On a pas mal de points communs sur lesquels on a pu échanger. C’était bien sympa de passer une soirée avec lui. On est resté tranquillement chez lui. De toute façon, moi, après des journées de vélo, je ne suis pas vraiment en grande, grande forme. On n’a pas fait des folies.

Le principe du site est de pouvoir accueillir quand les cyclistes reviennent chez eux. C’est vraiment cool. Lui, en particulier, a accueilli avec grand plaisir. C’est marrant, ça fait plusieurs années qu’il était inscrit sur ce site. Il avait jamais eu de demandes. Et là, il a eu trois personnes en deux semaines qui sont passées chez lui. Les autres été, il n’était pas là. Les cyclistes qui passent en Suède, je pense que c’est plutôt l’été.

J’avais redemandé à une personne pour ce soir (ndlr : 20 juillet). Elle ne m’a pas répondu. Je pense qu’il y a un certain nombre de gens qui sont en vacances. En septembre, octobre quand je serais peut-être plus sur la fin du séjour, ce sera peut-être plus facile de contacter des gens. J’ai bien l’intention d’essayer de reproduire l’expérience, et après à mon tour d’accueillir des gens chez moi si l’occasion se présente. Dans les campings, il n’y a pas beaucoup de Suédois. C’est l’occasion de rencontrer des gens qui vivent sur place.

Chaque semaine, L’avertY propose à Olivier de commenter certaines de ses photos prises durant le trajet. Quel est le contexte de la photo ? Quelles anecdotes ? Pourquoi ces choix-là de photos ?

N°8 Ville-église, ville fantôme

« J’ai visité cette ville-église emblématique à Gammelstad, patrimoine de l’UNESCO, qui est préservée. Les gens viennent là pour les fêtes religieuses, pour les célébrations le dimanche. Mais ils n’ont pas le droit d’y vivre. C’est juste pour passer la nuit. C’est très sommaire. Tu as un lit, une table, une chaise. Et c’est un peu près tout. J’ai fait une visite guidé. En temps normal, c’est vide, complètement mort. Quand il y a des occasions, les gens sont contents de se retrouver, avec les voisins. »

N°9 Soleil rasant sur bras de mer

« L’avantage avec la mer baltique, c’est que je peux me baigner. Je peux facilement accéder à la mer, me rafraîchir. Je l’ai fait hier, il y a deux jours. C’est sûr que ça fait du bien après une bonne journée de vélo en plein soleil de pouvoir se tremper un petit coup. Faire redescendre la température comme ça. »

N°10 Piste de ski convertible

« C’était un gros camping, il y avait beaucoup de caravanes. Vraiment un truc énorme. Il y avait six bâtiments. En arrivant, j’étais surpris de voir qu’il était installé sur les pistes de ski. Il y a les remontées mécaniques à gauche, les bosses juste au-dessus. Là où sont les caravanes, c’est la piste de ski. C’était rigolo, et en même temps, le haut de la colline, il est à 140 m d’altitude. Quasiment au bord de la mer, et il y a quand même une station de ski pour l’hiver. Pour un Grenoblois, c’est assez surprenant. Il doit y avoir deux pistes avec des bosses un peu artificielles, histoire de rajouter du piment à la chose. »

Photos bonus : Le musée ouvert de Gammelstad a reconstitué des habitations traditionnelles du XVIIIe (18e), au début du XXe (20e) siècle.

« Passer la barre des 1000 km, ça marque un peu. Je remarque que je progresse. Au jour le jour, je fais quelques dizaines de kilomètres. Sur la durée du trajet, ça ne paraît pas énorme. Mais en cumulé quand je calcule combien j’ai fait depuis le départ, c’est là que je me rends compte que, mine de rien, j’avance. Que je progresse dans mon périple. Ça fait plaisir. Il reste encore de la route. Je vois que jusqu’à maintenant tout s’est bien passé. Je me sens bien, je peux aller jusqu’au bout en gardant ce rythme-là. »

Encouragez Olivier à parcourir les 5500 km restants en envoyant des questions, commentaires, mots sympas à ludovic.chataing@laverty.fr. Rejoignez le salon de discussions Discord. D’autres photos disponibles sur son blog.

Propos recueillis et mise en page par Ludovic Chataing
Photos Olivier Letz.

#2 « Trouver des coins nature, c’est ce que j’étais venu chercher. »

L’odyssée d’Olivier : fuir les moustiques

Ce 12 juillet, Olivier a déjà changé de pays deux fois. Au revoir la Norvège, un coucou express à la Finlande, et bonjour la Suède. La descente vers le Sud s’enchaîne, jour après jour, à toute allure. En avalant 347 km pour ses trois premiers jours en Suède (dont une grosse étape de 142 km), il est largement au-dessus de sa moyenne théorique de 70 km par jour. Si désormais le temps est au beau fixe, il faut compter sur la présence massive… de moustiques !

#0 (Re)-lire l’interview d’Olivier au départ fictif à Grenoble
#1 Passer le cap

As-tu noté des changements en traversant les frontières ?

Je me faisais la remarque : il n’y a pas de différences fondamentales en passant d’une frontière à l’autre. Les deux frontières que j’ai passées (ndlr : Norvège-Finlande, Finlande-Suède), c’était à 100 km d’intervalle. La végétation, la population ne sont pas trop différentes. Je vois un peu plus des lieux de vies, du monde dans les villages, des gens devant leur maison à tondre la pelouse, ou à faire des petits travaux dans le jardin. Chose que je n’avais pas vue jusqu’à maintenant. Je commence à retrouver la civilisation. Depuis trois, quatre jours, il fait grand beau temps. Aujourd’hui, j’ai eu un grand ciel bleu toute la journée. Limite, je crame. C’est impressionnant la différence entre les jours où j’étais sous la grisaille où il faisait timidement 10 degrés. Et là, il fait plus de 25 degrés, voir 30 degrés.

Sur les derniers jours, l’itinéraire prenait des grandes routes en forêt. Dans cette région, il y a beaucoup de moustiques et autres bestioles volantes qui piquent. Tu as tout le temps une nuée de bestioles autour de toi quand tu es au camping, ou quand tu fais une pause. Pour toutes ses raisons, j’ai beaucoup roulé. Je n’avais pas trop envie de m’attarder, ce n’était pas très accueillant. Depuis hier, j’ai quitté la grande route. Je passe dans des routes de campagne, des chemins, des itinéraires plus adaptés au vélo. C’est plus agréable.

Tu as battu ton record d’étape : 142 km ! Comment ça s’est passé ?

Je n’avais pas envie de m’arrêter n’importe où. Je préfère aller au camping dans ces conditions-là. Soit je coupais les 142 km en deux, avec une nuit que j’imaginais un peu difficile entre les deux, soit je traçais directement à la prochaine étape. Étant donné que j’avais fait une première journée de 130 km, ça passait. J’ai poussé jusqu’à 140 km pour voir ce que ça donnait. C’était un peu difficile sur la fin. Je n’avais plus vraiment d’énergie dans les jambes. J’essayais d’avancer tout doucement, sans forcer. J’étais parti le matin tôt à 8h, donc j’avais de la marge. J’ai fini en roulant un peu pépère. Je fais du 15 km/h en roulant normalement, là, j’étais à 10 km/h. Je suis arrivé à 17h30. Le soir, je voulais manger au restaurant, mais il était fermé.

Est-ce que tu croises des gens qui jouent au football ?

Non, je n’en ai pas vu spécialement. Mais quand je dis que je suis Français, ils font référence à la coupe du monde. C’est assez rigolo. On me dit : “Ah les Français, ils vont gagner”. J’ai vu des bouts de match sur mon téléphone. Sinon, je regarde les résultats le lendemain. Je n‘ai pas eu l’occasion d’aller dans des bars. Pour la finale, je vais essayer de trouver un endroit (ndlr : Olivier a finalement regardé le match au camping).

Chaque semaine, L’avertY propose à Olivier de commenter certaines de ses photos prises durant le trajet. Quel est le contexte de la photo ? Quelles anecdotes ? Pourquoi ces choix-là de photos ?

N°5 Soirée lavvu (tipi)

« Il y avait une dizaine de personnes au camping, on a passé une soirée sous un grand tipi, l’habitation traditionnelle des Lapons, sur proposition de la gérante. Elle a fait un feu. La fumée montait et sortait par le haut. Il y avait une petite bouilloire pour faire du café et des bancs avec des peaux de renne pour s’asseoir. C’est vraiment sympa de discuter avec les gens qui sont dans le camping, parce que sinon chacun reste dans son coin. On se croise, on se dit bonjour, mais on n’a pas l’occasion d’échanger. Il y avait un couple d’Allemand (à droite sur la photo) qui faisait du vélo aussi. Sur la portion de route dont on a parlé, ils faisaient exactement l’itinéraire inverse de ce que je faisais. Je leur ai parlé des deux, trois étapes par où je venais de passer, et inversement. Ce sont eux qui m’ont parlé des moustiques, des taons ou autres mouches que j’allais rencontrer par la suite. »

N°6 Le bivouac idéal

« Je suis tombé là-dessus complètement par hasard en quittant la route. Il devait être 16h30, 17h. J’étais en train de me dire que j’allais chercher un coin pour dormir, que comme il faisait beau, avec une rivière pas loin, je devrais trouver un coin sympa sans besoin d’aller au camping. J’ai vu un panneau qui indiquait des ruines. Je vais voir. En arrivant aux ruines, ce n’était pas très intéressant, il y avait trois petites pierres les unes à côtés des autres. Mais il y avait cet espace aménagé : abris, banc, table. De quoi faire du feu. Une zone d’herbe. La rivière qui coule juste derrière. Vraiment idéal pour me doucher, manger tranquillement. J’ai posé ma tente juste là, j’étais un peu isolé. C’était la première soirée où j’étais en camping sauvage. La première fois aussi que je faisais du feu, plus pour l’ambiance et pour éloigner les bestioles. J’ai quand même pris mon petit réchaud à gaz pour me faire à manger. Trouver des coins nature, c’était un peu ce que j’étais venu chercher ici. »

N°7 Des couronnes suédoises

« En Finlande, ils ont l’Euro, mais pas en Norvège ou Suède. En Suède (ndlr : membre de l’Union européenne depuis 1995), ils ont encore la couronne suédoise. J’essaye de retirer des sommes conséquentes pour avoir moins de frais. Ensuite, je fais tous mes achats avec la monnaie, plutôt que par carte. Alors que quand c’est en Euro, il n’y a aucuns frais, que ça soit par carte ou en retirant au distributeur. Tu te poses moins de questions. Il y avait un décalage horaire d’une heure aussi en Finlande. Sur une journée, ça ne m’a pas trop perturbé. En revenant en Suède, on revient à l’heure d’Europe de l’Ouest. Je n’avais pas du tout fait gaffe, c’est quand j’ai allumé mon téléphone, que lui avait changé d’heure automatiquement, alors que ma montre non. Au début, je ne comprenais pas pourquoi. »

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Propos recueillis et mise en page par Ludovic Chataing
Photos Olivier Letz.

#1 « Des gens sont passés par là et ont laissé un souvenir. »

L’odyssée d’Olivier : passer le cap

Premier contact avec Olivier ce mercredi 4 juillet par téléphone. Six longs jours de voyage en train et bateau, en passant par l’Allemagne, pour arriver au départ à Honningsvåg en Norvège. Après une première étape à vélo vers le cap Nord de 30 km aller, Olivier a pris son rythme, de camping en camping par étapes de 50 à 90 km par jour. Avec des conditions météos pas toujours agréables.

#0 (Re)-lire l’interview d’Olivier au départ fictif à Grenoble

Comment tu te sens depuis ton départ à Grenoble ?

Il y a eu pas mal d’émotions différentes. Le trajet jusqu’au cap Nord était finalement un peu long. J’ai mis 6 jours entre les trains et bateaux. J’avais hâte d’arriver. J’étais fin prêt à démarrer, mais une fois sur place, je me suis pris un vent ultra-violent pour aller au cap Nord. Ça m’a bien plombé le moral. Je me suis dit, “Qu’est-ce que je fous-là ? Quelle idée de venir ici ?”. Mais en même temps, il y a toujours l’idée de ce trajet complet, d’aller jusqu’au bout. Même si ça prend du temps, même s’il y a des obstacles. C’est ce qui m’a motivé à avancer, à ne pas m’arrêter dès le premier jour.

Après ça, j’ai eu deux jours de grand beau temps où ça roulait nickel. J’ai vu vraiment des beaux paysages. C’est ce que j’étais venu chercher dans le voyage, donc c’est vraiment chouette. Là, il fait un peu moins beau, mais je suis dans des coins sympas. Pour l’instant, tout va bien.

Sur les deux dernières journées, j’ai fait 90 km par jour sans trop forcer, de bonnes journées, mais j’en profitais bien en même temps. La journée d’aujourd’hui était un peu particulière. Il a plu cette nuit, j’ai attendu ce matin qu’il s’arrête de pleuvoir pour partir un peu plus tard. J’ai fait une petite journée en sachant que demain, je ferais une grosse journée. Ça va s’équilibrer. Je pense que ça sera comme ça tout le temps, je vais adapter le parcours au jour le jour, selon la météo, selon mon état de forme, des lieux où je peux dormir.

C’est comment le cap Nord ?

Ce que je n’avais pas réalisé, c’est que c’est vraiment une attraction touristique. Il y a un centre d’accueil, la boutique qui va bien, le restaurant. Et surtout des cars de touristes qui défilent à longueur de journée. Les gens descendent du car, prennent une photo, achètent deux, trois choses à la boutique et repartent. Pas forcément très réjouissant. Et puis à cause de la météo, j’ai eu le sentiment de rester bloqué là-bas, de devoir attendre une meilleure météo. J’ai plus subis le truc, je n’en ai pas vraiment profité. Après, il y a quand même un côté magique de se dire qu’on est au bout de l’Europe, au bout du monde. Il y a juste l’océan arctique qui va jusqu’au pôle Nord. C’est majestueux.

As-tu rencontré des gens par ailleurs ?

Dans les campings, on discute facilement avec les autres cyclistes. On se repère et on échange sur nos parcours, nos projets respectifs. Il y a ceux qui terminent, ceux qui démarrent. C’est sympa. Il y a des jeunes qui ont mon âge. Il y a des retraités, des couples. C’est assez varié. En grande majorité, ce sont des Européens : Allemands, Hollandais… On arrive bien à échanger en anglais, je me débrouille sans trop de problèmes.

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N°1 Arrêté par un motard israélien

« Un motard israélien qui était sur le bord de la route m’a arrêté. Il m’a demandé de le prendre en photo. Il voulait une photo de lui en train de rouler sur sa moto. Et du coup, il m’a proposé de faire la même chose pour moi. Il a dû se dire, c’est plus facile d’arrêter un vélo qu’une moto. On a discuté un peu, il m’a dit qu’il remontait d’Afrique du Sud, sur la route depuis 6 mois. Chacun a son projet, à sa manière, mais on se retrouve sur la route. »

N°2 Les souvenirs du cap Nord

« Je ne me suis pas trop attardé parce qu’il y avait beaucoup de vent. Des gens sont passés par là et ont laissé un petit souvenir de leur passage. Il y a des pierres avec inscriptions. Les gens marquent qu’ils étaient là, à telle date. C’est juste à côté du globe du cap Nord. »

N°3 Les maisons norvégiennes

« Habitations très traditionnelles de la Norvège, les maisons rouges. Je ne sais pas si ce sont des habitations ou cabanes de pêcheur, il doit y avoir un peu des deux. Il y en a au bord des mers, au bord des lacs, et même au milieu de nul part dans la forêt. C’est typique. »

N°4 La faune locale

« J’aime bien la nature, les animaux en particuliers. Comme on n’a pas de rennes chez nous, j’aime bien essayer de les chercher. C’est marrant. Il y en a au bord de la route, c’est facile, mais j’en ai eu d’autres un peu cachés dans la forêt. »

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Propos recueillis et mise en page par Ludovic Chataing
Photos Olivier Letz.