📣 « Je n’achète plus que des vélos d’occasion »

Suite à la demande de contributions citoyennes auprès de l’Association Développement Transports en Commun (ADTC)-“Se déplacer autrement” sur le thème mensuel “Les vols de vélos à Grenoble”, L’avertY a reçu le témoignage d’un de ses membres : Pierre Strobel. Il témoigne de son expérience personnelle.

Je me suis fait voler deux vélos en l’espace de quelques mois en 2016.

Premier vol : vélo de ville usagé (15 ans d’âge), pas vraiment attractif, posé devant une boulangerie. Je ne suis pas parano, je n’ai pas cru nécessaire de l’attacher pour le temps d’acheter une baguette de pain… et pourtant, une minute plus tard, il avait disparu. C’était dans la rue Jean Prévost à Grenoble : une rue calme, mais à 20 mètres d’un carrefour très fréquenté du Cours Jean Jaurès. J’ai commis l’erreur (?) d’acheter ensuite un beau vélo de ville blanc, neuf et soldé, chez un marchand de cycles.

A lieu le second vol : cette fois un beau vélo neuf, pourtant attaché à un arceau. Le cadenas était rigide, de milieu de gamme (je ne me souviens plus du modèle). Vélo laissé une nuit dehors dans la rue. Le lendemain, disparu. C’était dans le même quartier que pour le vol n°1 : à l’intersection rue Testud et Cours Jean Jaurès à Grenoble. Je suppose que le cadenas avait été pénible à scier mais présentait peut-être un point faible au niveau de la serrure – pour un voleur équipé d’outils ??

J’ai vaguement regardé s’il était proposé sur LeBonCoin, mais j’ai été découragé par le nombre de vélos proposés et l’absence de classement efficace pour la recherche. J’ai déposé plainte à la police pour dédommagement par mon assurance. Je ne me souviens plus si je l’avais fait graver.

Mes enseignements :

1) Cela ne me dissuade pas de faire du vélo, c’est d’une efficacité imbattable pour circuler en ville.
2) Je n’achète plus que des vélos d’occasion, cela me laisse moins de regrets en cas de vol.
3) J’utilise un cadenas en U rigide et lourd de la marque Abus.
4) J’ai un vélo gravé.

Je verrouille mon vélo à chaque arrêt, même le temps d’acheter un journal ou une baguette de pain. Il m’arrive de laisser mon vélo actuel (vélo de ville d’occasion) une nuit dehors, de préférence dans des avenues très passantes, avec le cadenas passant par un arceau et la roue avant. Aucun incident depuis deux ans.
Par le passé, j’ai souvent négligé le détail de la sécurisation de la roue avant, et je me suis fait voler à deux reprises une roue avant pendant un stationnement en soirée dans le centre de Grenoble.

L’avertY est un média participatif sur l’agglomération grenobloise. Chaque mois, il permet aux citoyens de prendre la parole sous la forme d’une contribution citoyenne, comme celle-ci. Vous aussi, prenez la parole pour ré-inventer l’information locale !

Garanties pour chaque publication :
– pas de modifications des textes sans accord de l’auteur, dans l’unique but de rendre l’information plus lisible et compréhensible pour tout le monde.
– publiée avec la même attention que les autres contributeurs.
– correction des fautes d’orthographe.
– aide à l’écriture possible.

Mail de contact : ludovic.chataing@laverty.fr

Soutenez la production de contenus de L’avertY sur Tipeee.

📣 « J’ai surement coûté plus de 10.000€ en soins »

Loïc Giaconne a publié sur Facebook son opinion sur le système de soin français, à partir de son cas personnel : une rupture des ligaments croisés. Pour chaque étape de sa convalescence, depuis le jour de l’accident, il a noté ou évalué les coûts de sa remise en forme. Il a accepté que L’avertY reprenne ses propos dans une publication destinée à un plus large public.

Illustration : les documents administratifs de Loïc.

Le prix d’un genou : 7 756,50€.

Même si la convalescence n’est pas encore terminée, j’ai désormais assez de recul pour pouvoir estimer le prix d’un genou, ou plutôt d’une rupture complète du ligament croisé antérieur avec opération et rééducation. J’en suis arrivé à un total approximatif de 7 756,50€.

C’est un montant minimum, car le calcul comprend uniquement tous les soins “normaux” nécessaires après une telle blessure (certaines données sont tirées de moyennes nationales ou des forfaits/tarifs des endroits où j’ai été, ce n’est pas le montant exact que j’ai payé, ou plutôt coûté, mais une approximation) :

– Le secours sur piste et le trajet en ambulance (1128€),
– Les deux hospitalisations (le jour de l’accident puis l’opération deux mois après, 1711,6€ – estimations),
– Les achats en pharmacie (382€),
– La kinésithérapie (1448€, un peu moins d’une centaine de séances – pas encore terminées – estimation basse pour le nombre de séances totales),
– IRM (253,9€),
– RDV avec le chirurgien et l’anesthésiste (210€),
– Radiologie (40€, estimation),
– Arrêt maladie (2 314€, estimation, je n’ai plus le détail des versements),
– Infirmières à domicile (189€, estimation),
– Test isocinétique (80€, estimation).

Sur ce total de 7 756,50€, la part prise en charge par l’Assurance Maladie représente 4 760,63€, celle de la mutuelle 1 313,87€. Le reste se divise entre l’employeur pour une partie de l’arrêt maladie, et l’assurance du Vieux Campeur qui a pris en charge le secours. Pour ma part, je n’ai rien eu à débourser moi-même, si ce n’est avancer certains frais.

Je crois que je n’ai rien oublié en ce qui concerne le genou directement, mais durant l’arrêt maladie, des complications m’ont renvoyé à l’hôpital trois fois (suspicion d’infection, puis de phlébite, puis une labyrinthite m’y a collé deux jours). On peut y rajouter les deux RDV avec l’ORL qui ont suivi la labyrinthite, et également les deux opérations des dents de sagesse de l’été. Autant dire que cette année, j’ai surement coûté plus de 10 000€ en soins…

Peut-être que si on agitait devant nos nez les factures de ce qu’on coûte (je ne sais pas combien a coûté exactement mon opération, ni mes hospitalisations – qui sont pourtant les plus gros postes de dépenses), on se plaindrait moins ensuite quand il faut passer à la caisse pour payer nos impôts. Pour ma part, je vous le dis, cette année je suis content de les payer…

D’ailleurs je vous remercie tous pour votre aide car je n’aurais pas fait tout ça sans vous et votre contribution à notre système de santé. Merci.

Loïc Giaconne

L’avertY est un média participatif sur l’agglomération grenobloise. Chaque mois, il permet aux citoyens de prendre la parole sous la forme d’une contribution citoyenne, comme celle-ci. Vous aussi, prenez la parole pour ré-inventer l’information locale !

Garanties pour chaque publication :
– pas de modifications des textes sans accord de l’auteur, dans l’unique but de rendre l’information plus lisible et compréhensible pour tout le monde.
– publiée avec la même attention que les autres contributeurs.
– correction des fautes d’orthographe.
– aide à l’écriture possible.

Mail de contact : ludovic.chataing@laverty.fr

Soutenez la production de contenus de L’avertY sur Tipeee.

📣 « Comment amener une pluralité d’opinions, et de profils ? »

Après discussions avec L’avertY, Marc (Franc-Tireur sur Twitter) a voulu partager sa vision sur le mode de fonctionnement du média. Il exprime ses réserves sur le fonctionnement participatif, et interroge sur la pluralité de son audience.

L’Averty (LavertYgrenoble sur Twitter) est selon sa propre description “un nouveau média web, local et participatif en gestation sur Grenoble et son agglomération”. L’originalité de ce média ayant quelques mois d’existence est de permettre à son lectorat de choisir les sujets traités par un vote. Après la curiosité et l’enthousiasme que cette idée nouvelle m’avait procuré, j’ai été déçu.

Quels sont donc les griefs qui ont provoqué cette déception ? Celui des thèmes abordés par les articles. J’ai le sentiment que les sujets abordés (les migrants, la démocratie locale ou les modes de déplacement) s’adressent à une catégorie spécifique de la population, voir à un segment politique particulier.

Est-ce si étonnant ? Le principe même du choix par vote fait que si seule une “communauté” se saisit de l’opportunité, seuls ses centres d’intérêt seront mis en avant. La conséquence sera que, irrémédiablement, le média ne parlera qu’à cette communauté. Et ce cercle (vicieux) sera l’explication d’un entre-soi ou la pluralité des sujets, mais aussi des lecteurs, sera absente. J’ai aussi fait le reproche à L’avertY de ne proposer que des choix qui agréent à sa “communauté” et, par ainsi, d’encore moins offrir la possibilité de sortir de ce cercle.

Comment en sortir ? Comment amener une pluralité d’opinions, et de profils ? Je l’ignore. C’est en définitive le même écueil que celui rencontré avec les mécanismes de “la démocratie locale”. Si on regarde les bilans (officiels) des Conseils citoyens indépendants (CCI) et des budgets participatifs (BP), on s’aperçoit qu’une énorme part de la population est absente et qu’au contraire une autre est sur-représentée. Ceux qui les utilisent se ressemblent beaucoup et sont peu représentatifs de la population dans sa globalité. Peut-on leur reprocher ? Non évidemment, mais cela reste un problème majeur. En écrivant ce billet, j’ai pris la mesure de la difficulté de l’exercice. Je souhaite à l’Averty de trouver le moyen de s’ouvrir à un panel plus large et plus nombreux de lecteurs car le principe initial (le lecteur choisit par un vote les thèmes abordés) reste une belle idée.

Marc C. alias Franc-Tireur

L’avertY est un média participatif sur l’agglomération grenobloise. Chaque mois, il permet aux citoyens de prendre la parole sous la forme d’une contribution citoyenne, comme celle-ci. Vous aussi, prenez la parole pour ré-inventer l’information locale !

Garanties pour chaque publication :
– pas de modifications des textes sans accord de l’auteur, dans l’unique but de rendre l’information plus lisible et compréhensible pour tout le monde.
– publiée avec la même attention que les autres contributeurs.
– correction des fautes d’orthographe.
– aide à l’écriture possible.

Mail de contact : ludovic.chataing@laverty.fr

Soutenez la production de contenus de L’avertY sur Tipeee.