Agnès (alias “Nyafox” sur Twitter) a posté quelques tweets sur son expérience Pôle Emploi. L’avertY a trouvé son point de vue original et a voulu le mettre en avant. Elle a accepté de rédiger une contribution, ainsi que la publication d’une photo, réalisée cet été au Jardin de Ville.
Il paraît que c’était mieux avant. Il paraît que dans le bon vieux temps, tout était plus simple, et que le monde ne fait que se complexifier. Il paraît… Dans mon expérience, il y a bien un domaine où j’ai constaté que c’était faux : ma relation avec l’administration française dans le cadre de ma recherche d’emploi.
Parce que si je remonte en arrière, ma dernière expérience avec Pôle Emploi… pfiouuuu. Ça date tellement que ça s’appelait encore l’ANPE et les Assedics. Des Assedics, je me souviens surtout de papiers envoyés au moins deux fois, dont une en recommandé, que j’ai fini, en désespoir de cause, par aller déposer en personne, après qu’on me les ait à nouveau réclamé.
De l’ANPE, je me souviens des locaux sombres. Je me souviens de ce hall étriqué où on patientait en attendant d’être reçu par un conseiller ou une conseillère. Je me souviens de personnes qui semblaient déprimées. De cette conseillère qui avait l’air au bout du rouleau et qui ne savait pas bien quoi me proposer, vu que je n’avais pas beaucoup d’expérience. De ce conseiller que j’avais l’air d’exaspérer parce qu’il ne trouvait pas mon diplôme dans son logiciel (un simple DUT pourtant, qui existait depuis longtemps). Je me rappelle aussi de cette seule offre d’emploi qu’ils m’ont proposé, et qui ne collait tellement pas à mon profil, que la recruteuse qui m’a reçu m’a demandé pourquoi j’étais venu. Voilà . C’était l’ANPE en 2004.
En 2018, ça a beaucoup changé.
À Grenoble, l’agence Pôle Emploi dont je dépends vient de s’installer dans des locaux tout neufs, et très lumineux. Et mine de rien, ça fait déjà moins lugubre. C’est encore un peu en travaux autour d’ailleurs. Au niveau de la paperasse, je ne sais pas si c’est parce que mon précédent employeur est une grosse structure, ou si c’est pour tout le monde pareil, mais tout a été transmis automatiquement. La conseillère Pôle Emploi n’a eu besoin que de trois clics sur son PC pour vérifier que ça ne s’était pas perdu en route.
Au niveau de l’accueil, dès qu’on passe la porte de l’agence, on est reçu par quelqu’un qui nous demande pourquoi on est là (rendez-vous, atelier, recherche), et qui nous oriente. J’ai eu affaire à deux conseillères différentes. Je les ai trouvé à l’écoute et bienveillantes. Pôle emploi a su aussi s’adapter au numérique. Personnellement, je gère ma recherche d’emploi via le site informatique, car ça me simplifie la vie, et j’ai demandé à recevoir les infos par mails. Mais si vous n’êtes pas quelqu’un de “connecté”, vous pouvez gérer par courrier et téléphone. Bref, le service a su s’adapter à ses différents publics, et c’est agréable.
Derrière le côté “plus sympa”, concrètement, est ce que Pôle Emploi m’a été vraiment utile ? Je dirais que oui, dans le sens où les conseillères m’ont transmis plusieurs offres. Elles étaient pertinentes, et correspondaient à mon profil. J’en ai deux ce mois-ci qui ont débouché sur des entretiens, et où je suis en attente de réponse. Rien que là , c’est un progrès indéniable depuis 2004. Et le site web fourmille également de petits outils. J’en utilise un pour m’aider à rédiger mes lettres de motivations, et un autre pour suivre mes candidatures. C’est un peu fouillis pour les retrouver, mais ça a le mérite d’exister.
Bref, Pôle Emploi, j’y allais à reculons, en m’attendant à des formalités administratives aussi rébarbatives qu’inutiles. Et j’ai été très agréablement surprise de voir à quel point ça a changé. En bien. Et ça mérite qu’on le dise. Peut-être que ça dépend des agences. Peut-être que j’ai eu de la chance, et que je suis juste tombé sur les bonnes personnes. Mais en tout cas, ça m’a réconcilié avec Pôle Emploi.
Agnès Cartier-Millon
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