#5 Rencontres photos dans les rues de Grenoble

Les ambiances de Léa | jeudi 30 juillet | 11h

Au quotidien, il arrive qu’un détail ou un prétexte, nous fasse engager la conversation avec un·e parfait·e inconnu·e. Sur un banc, dans le tram, à la caisse du supermarché, aussi banals soient-ils, ces échanges brisent le temps d’un instant notre petite bulle individuelle. Malgré la canicule il y avait du monde ce jeudi 30 juillet dans les parcs et les rues de Grenoble. Alors pour le plaisir, pour mettre en lumière quelques visages et quelques tranches de vies, voici six portraits réalisés au gré des hasards.

Quand, l’œil attiré par les livres ou les œuvres en expositions, on pousse la porte de la galerie-café de La Vina, place Notre-Dame, on rencontre François-Marie, gérant de cette boutique depuis 2014. Derrière ce projet multiple, le souhait de “donner une voix à l’âme des peuples à travers l’art et l’engagement”. Cet ancien professeur, guide de voyage, journaliste, écrivain, photographe a toujours été attiré par Grenoble. Une ville créative “où les habitants peuvent faire la ville” ,“où l’on peut lancer beaucoup de projets”.

François-Marie, au comptoir de sa boutique.

Dans le Jardin des Dauphins, au-dessus de la Porte de France, Alain et sa fille Pauline se reposent d’un long périple en randonnée en attendant le bus qui marquera la fin de leurs vacances. Originaire de Belgique, père et fille ont passé plusieurs jours à sillonner les montagnes et les cols, dormant en refuge ou à la belle étoile, profitant des paysages et de la compagnie des bouquetins. Malgré un problème de dos qui leur a valu un baptême de l’air en hélicoptère, le duo semble conquis, et reviendra sans doute dans cette région qu’ils sillonnent depuis quelques années déjà.

Pauline et Alain, dans le Jardin des Dauphins.

Chercher un peu de fraîcheur et profiter de l’ombre de la caserne de Bonne pour déguster une glace, voilà qui semble plaire à la petite tribu dont Johanna, mère de famille, à la garde cette après-midi là. Cette Marseillaise qui travaille dans les assurances a suivi son mari et s’est installée dans la région il y a maintenant 15 ans. Un changement de ville, de climat et aussi d’ambiance confie-t-elle. Au départ la propreté des rues l’a surprise, la conduite plus “carrée” des Grenoblois et le contact plus timide que dans le sud, “chaque coins de France a son identité”.

Ava, Johanna, Keren et Romy.

Assise dans l’herbe au parc Paul Mistral une jeune femme est plongée dans un roman de Zola “La débâcle”. Myriam est physicienne, elle a 24 ans et comme beaucoup de jeunes elle s’est installée à Grenoble pour y faire ses études. Originaire du Poitou, elle ne regrette en rien son choix et apprécie l’ambiance de cette ville, “bien située, proche de Lyon, avec les montagnes et la nature à portée de mains”. Et pour ce qui est de la réputation de Grenoble qui compare la ville à un petit Chicago français, la jeune femme dément, assurant qu’elle n’a pour sa part jamais eu de problème.

Myriam, plongée dans sa lecture, parc Paul Mistral.

Il est encore trop tôt pour les premières commandes mais mère et fille s’activent déjà derrière le comptoir de leur pizzeria. Pour se démarquer de la concurrence les deux femmes tiennent à tout faire elles-même. Depuis 1997 “Arthur pizza” est un incontournable pour les habitants du quartier. Arrivée en 2001 d’Arménie, dont elles sont originaires, Astrid et Mariam ont rejoint de la famille à Grenoble et repris l’affaire familiale, au bout du parc Paul Mistral. Souriantes et enthousiastes, elles ont pris leurs marques dans la région, totalement conquises par les montagnes : “Grenoble c’est tellement beau !

Mariam et Astrid dans leur pizzeria, parc Paul Mistral.

Casquette, masque et camelback, son podomètre comptabilise parfois jusqu’à 20 kilomètres par jour. Jules, 26 ans, n’est pas randonneur professionnel mais street marketeur ou plutôt “travailleur itinérant pour les ONG”. Depuis quelques années déjà, il a quitté son travail de moniteur éducateur pour parcourir la France. Il faut une sacrée dose d’énergie et d’envie pour arrêter ainsi les passants des après-midis durant, pour leur parler de l’association ou leur proposer d’adhérer. Un virage vers le militantisme dans lequel Jules semble s’épanouir.

D’ici ou d’ailleurs, Grenoblois·e·s d’adoption ou de passage tou·te·s ont accepté de parler d’eux et de donner un peu de temps pour cette série de portraits. Merci à eux !

Léa Bouvet, journaliste sur L’avertY.

Ambiance à venir ? ⏩ To be continued… 
#4 Regards sur la manche ⏪ Ambiance précédente


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#4 Regards sur la manche

Les ambiances de Léa | mardi 21 juillet | 14h30

Un après-midi de juillet, il est environ 14h30 au croisement du cours de la Libération et du boulevard Maréchal Foch. Entre la pharmacie et la banque postale, une silhouette assise se détache du paysage. Une jambe repliée sous le genou, l’autre étendue sur la chaussée, il fait la manche, saluant de la tête tout ceux qui passent à sa hauteur.

Difficile de lui donner un âge. Le visage rond, la peau mate, il porte un masque qui ne laisse voir de son expression qu’un regard souriant. De loin, on croirait un spectacle muet, un étrange jeu de mimes. Ceux qui entendent sa demande haussent les épaules, secouent la tête, les mains ouvertes, s’excusant d’une grimace gênée, l’air pressé. Les clients de la pharmacie le contourne. Il suit des yeux un petit chien qui tire sur sa laisse pour s’approcher, sans que sa propriétaire ne lui adresse un regard. Il est là, assis par terre, bien visible et pourtant. La dame au petit chien repasse devant lui quelques minutes plus tard, toujours inaccessible, derrière son masque et ses lunettes de soleil.

Une femme en talon haut ralentit, fouille dans son sac pour en sortir son portefeuille, mais passe devant lui sans un regard pour s’arrêter au guichet de retrait. Quelques minutes plus tard, une petite mamy, accroché à son cabas, prend le temps de le saluer. En rentrant des courses, une voisine les bras chargés, s’arrête pour déposer une pièce dans son gobelet de carton. Comment ignorer quelqu’un qu’on voit tous les jours ? Cette présence est-elle devenue familière, comme un voisin souriant et sympathique ?

Carrefour Foch-Libération.

Au rythme des feux rouges, le ballet incessant de la circulation s’ajoute à la chaleur. Bien qu’assis à l’ombre des bâtiments les heures doivent sembler longues sur le carrefour. C’est alors qu’un homme âgé vient s’installer sur un banc, quelques mètres devant lui. Le regard dans la même direction, les deux hommes dessinent un étrange parallèle, tous deux comme figés hors du temps, spectateurs au milieu de cette cohue. Sont-ils finalement si différents ? L’un sur un banc, l’autre assis par terre ?

15h10 — Rue Pierre Termier

De l’autre côté du carrefour, devant le Monoprix à l’angle de la rue Pierre Termier, on retrouve la petite mamy de la pharmacie. Toujours cramponnée à son cabas elle s’est arrêtée pour discuter avec un autre homme qui fait la manche près des portes automatiques du magasin. À en juger par les trois bises qu’ils échangent, les deux se connaissent bien. Son attitude contraste tant avec celle des autres passants qu’elle en étonne plus d’un. Pourquoi l’ignorer semble plus admis que de s’arrêter pour échanger quelques mots ?

La silhouette fine, les cheveux attachés en queue de cheval, l’homme en question semble bien jeune, mais quelques cheveux blanc trahissent son âge. Couché près de lui, son chien lève péniblement la tête avant de la reposer sur le sac de son maître, visiblement lui aussi épuisé par cette chaleur. Une bouteille de jus de fruits et un sandwich entamé sont posés par terre, à l’ombre du mur. Ça sent le goudron chaud, les pots d’échappement et les mégots de cigarette. Le nez en l’air, à quoi songe t-il ? La rue est aussi un monde dont on espère souvent sortir. Parfois, la routine, les années qui passent, les mauvaises rencontres transforment les projets en utopie, en une histoire qu’on se raconte et se répète comme pour se donner du courage ou rassurer : “un jour, je partirai”, “la rue c’est temporaire”, “quelqu’un m’attend là-bas”. Parfois, un beau matin, oui, il est parti. Parfois, la rue le garde des années durant.

Un petit garçon sur sa draisienne manque de renverser l’écuelle du chien et sort l’homme de ses pensées. Il rassemble aussitôt ses affaires qui débordaient sur le passage et s’excuse en direction de la maman qui passe à pied devant lui, le visage fermé, les yeux rivés sur son téléphone.

15: 45 — Avenue Alsace-Lorraine

Carrefour Jaurès-Alsace Lorraine.

La silhouette est cette fois celle d’une femme, assise sur la devanture d’une compagnie d’assurance. Elle a le regard éteint, une écuelle de métal posée à ses pieds. Avec elle, trois enfants. Le plus petit n’a pas trois ans et semble dormir. Les deux autres, des filles, doivent avoir entre sept et huit ans. L’une feuillette un prospectus publicitaire tandis que l’autre chahute autour.

À deux pas d’elle, un jeune street marketeur sous sa visière en plexiglas fait des aller-retour pour stopper les passants qui vont et viennent en direction de la gare, chargés de valises et de gros sacs à dos. Sa présence et celle de la mère de famille les forcent à un périlleux exercice d’évitement, de zigzags et de regards fuyants. Tous deux demandent de l’argent et tous deux essuient surtout des refus. Pendant ce temps, sur le trottoir d’en face trois hommes en costume cravate prennent leur pose café et fument une cigarette à l’ombre d‘une banque.

16:30 — Arrêt de tram Victor-Hugo

Arrêt de tram Victor-Hugo.

Dans l’étroit passage entre la vitre de l’abri du tram et la banque, deux hommes interpellent les passants. L’un d’eux, debout au milieu du passage, n’hésite pas à suivre une dame sur quelques mètres pour entamer la conversation, mais en vain. L’autre assis sur le rebord de la banque tend un gobelet en cartons : “excusez-moi”, “bonjour”, “vous auriez un peu de monnaie”. Ils interpellent un groupe de quatre adolescents qui, embarrassés, commencent à s’éloigner avant que l’un deux ne s’arrête pour leur donner une cigarette. Au feu rouge certains observent la scène de loin et bifurquent à l’avance pour les éviter. Le malaise est palpable.

Répétant inlassablement les mêmes gestes, les mêmes phrases, la technique est bien rodée au point qu’elle rend suspicieux. Ils rétorquent à ceux qui s’excusent de ne pas avoir de monnaie qu’il y a justement un distributeur juste à côté. Une requête trop insistante qui agace et qui finit par rompre le dialogue. Qui sont ces deux hommes ? Que vont-ils vraiment faire de cet argent ?

Rues piétonnes, une zone à part

Dans le dédale des rues pavées de la vieille ville, la foule est plus familiale, touristique. Ici plus qu’ailleurs les “spots” de manche sont chers. Du parc du musée jusqu’à la place Grenette, en passant par le Jardin de Ville, c’est “le center”, “la zone”. Tous se connaissent. Chacun y a ses habitudes et surtout sa réputation. Le seul moyen de se faire une place est de savoir à qui faire confiance, rester sur ses gardes et tenir parole. Certains se décrivent comme des baroudeurs, des galériens, des marginaux. D’autres comme des accidentés de la vie, rejetés ou rejetant leur famille, la société. La liberté d’une vie sans contraintes et sans attaches ?

L’alcool et les drogues trahissent aussi l’errance, la solitude. Beaucoup ont rencontré la rue sans mesurer la bascule qui s’opérait, puis s’y sont fait un nid, un réseau, des amis et des ennemis. La galère, la fatigue, la violence, la folie, la misère aussi, tout devient une habitude. “Aller au charbon”, c’est faire la manche, la “cheum”, seul ou à plusieurs, assis sur un sac à dos, quelques pièces posées sur un vêtement grossièrement plié. Quand ça ne marche pas ils essayent debout ou tentent un trait d’humour.

Le soir, sur un banc au fond du jardin de ville, ils comptent leur manche en rapportant les histoires des uns et des autres. Bière ou cigarette à la main, parfois un détail fait monter le ton d’un coup. On entend aboyer les chiens, des clients d’une terrasse tournent la tête, jettent un regard puis reprennent leurs occupations…

Léa Bouvet, journaliste sur L’avertY.

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#3 Une silhouette dans les airs

Les ambiances de Léa | mardi 7 juillet | 18h

Un après-midi d’été au parc Paul Mistral : les pelouses sont pleines de monde, les enfants chahutent, les gens discutent. Il y a comme un air de vacances, une allure de camping. Assis dans l’herbe ou sur un banc, les gens se rassemblent. Dix-huit heure c’est l’effervescence. La programmation de “L’Été Oh! Parc” propose des animations pour tous les âges et tous les goûts, du ping-pong aux jeux d’eau en passant par un cours de zumba à l’ombre d’un arbre. Un détail sort pourtant de l’ordinaire.

Tweet publié par @LesBulles1

Ce soir, plus que d’habitude, une petite foule s’amasse au pied de la tour Perret et de l’hôtel de ville. À travers le ciel bleu une étrange ligne se dessine. Un fil, ou plutôt une sangle, tendue entre les deux bâtiments intrigue les promeneurs qui s’arrêtent. Ceux venus profiter du parc et des activités s’installent dans l’herbe le nez en l’air. D’autres ont fait le détour pour assister à l’évènement.

On se faufile entre les gens, les vélos et les poussettes. Dans une posture des plus distinguée, on s’arrête, la main sur une hanche l’autre en guise de visière, le buste légèrement penché en arrière, le visage froncé grimaçant sous le soleil, pour deviner une silhouette dans la lumière.

Tweet publié par Katia Bacher (conseillère municipale)

Au-dessus de toute cette agitation, il en est un qui déjà se prépare, se concentre. Comment, malgré l’expérience, ne pas avoir toujours un peu la boule au ventre lorsqu’on s’apprête à se dresser en équilibre sur une sangle d’à peine deux centimètres et demi. Nathan Paulin est highliner professionnel, parmi les meilleurs mondiaux. Né en 1994 dans un petit village de Haute-Savoie cet amoureux des montagnes a fait de sa passion un métier. La highline est une discipline encore peu connue, née dans les années 80 aux États-Unis elle est reconnue comme un sport extrême. La performance est physique mais demande surtout beaucoup d’entraînement et une extrême concentration. Sous l’œil attentif de la foule, Nathan Paulin s’élance, les bras en croix. Pas à pas il vacille, s’équilibre, progresse lentement et semble danser avec le vent.

Depuis le sol difficile de détourner le regard. Le public concentré sur ses gestes l’encourage, l’applaudit. Certains affichent un visage crispé où l’on peut lire la crainte d’une chute. Les plus attentifs en tirent même, sans doute, une petite dose d’adrénaline par procuration. Petits et grands ont les yeux rivés sur cette silhouette si haut perchée, le spectacle est captivant.

Tweet publié par Antoine Back (conseiller municipal)

Sans détourner le regard, une dame glisse à son voisin qu’il “faut quand même être un peu fou”. L’histoire de Nathan Paulin tend pourtant à nous prouver que nous en serions tous capable. Il confie en effet dans un reportage pour Sept à huit que le vide n’a pas toujours été un ami. Plus jeune une première chute l’a d’abord dissuadé et a alimenté son acrophobie. Mais peu à peu, à force d’entraînement Nathan Paulin a su dompter cette crainte de la hauteur et a appris à maîtriser le vide. “Marcher sur un fil c’est comme marcher sur le sol, sur un sol qui bouge. Mais quand on l’a appris, on sait le faire, on n’oublie pas”, confie-t-il sur le plateau de Daphné Bürki.

Quand il n’est pas occupé à battre des records du monde, comme en 2017 au-dessus du cirque de Navacelles à plus de 300 mètres de haut et sur une distance de 1 662 mètres, Nathan Paulin aime partager sa passion. Il se sert notamment de cette discipline pour mettre en valeur des cadres naturels et des sites d’exception comme lors de sa traversée au-dessus du glacier d’Argentière pour alerter sur le réchauffement climatique. Il réalise aussi des performances en direct à la télévision comme en 2017 entre la tour Eiffel et le Trocadéro, ou en 2019 pour le téléthon.

Malgré tout, quelle idée d’aller jouer les funambules à une telle hauteur ? Le goût du risque ? Pas seulement. Cette performance organisée par le CCN2 (Centre Chorégraphique National de Grenoble) était aussi l’occasion de plonger dans la bulle du funambule, de parler de cette profession et de son rapport à la pratique.

Susciter la rencontre entre artistes et habitants”, “bousculer le quotidien” tels étaient les objectifs de ce projet intitulé “Traceur”. L’incongru est là, et cette silhouette dans le ciel a bien quelque chose de fantastique. Pourquoi ici ? Car la tour Perret incarne selon lui le rêve de tous les locaux amateurs de highline ou de sa version plus proche du sol la “slackline”.

Tweet publié par Raphaëlle Lavorel.

Nathan raconte aux médias qui l’interrogent combien se produire en ville n’a rien à voir avec une traversée dans les montagnes. Ici le regard de la foule ajoute une pression supplémentaire mais permet aussi un échange. Surplomber cette foule les regards braqués sur soi, capter des sourires, faire coucou et même jouer à se jeter en arrière comme pour apprécier la vue, l’instant.

Ce jeune funambule ne manque pas d’idées pour les défis à venir. Son rêve : faire la traversée entre la tour Montparnasse et la tour Eiffel, 2,7 km de sangle et une performance d’environ 2h. Repoussant sans cesse les limites, ses performances offrent des images à couper le souffle qui bousculent notre rapport au vide, détournent de leurs usages ces bâtiments qui, comme les montagnes, lui inspirent les défis les plus fous.

Léa Bouvet, journaliste sur L’avertY.

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#2 Retrouvailles au conseil municipal ⏪ Ambiance précédente


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