Embryon d’autonomie

Sujet élu le 1er juin avec 55% des votes | 106 abonné·e·s

Le chantier à venir pour une autonomie alimentaire à Grenoble est immense. Au-delà des pratiques citoyennes, ce sont les filières de distribution du producteur au consommateur qui ne sont pas adaptées à une autonomie alimentaire locale de masse. Si la métropole met régulièrement en avant le sujet, c’est surtout pour faire avancer l’idée auprès du public et des professionnels du secteur.

Culture hors-sol à côté de la rue du Vieux Temple à Grenoble.

Depuis le confinement, Grenoble Alpes Métropole met en avant sur son site Internet plusieurs articles pratiques “pour manger local” : listes des marchés, des producteurs locaux et même une carte interactive des commerces ouverts post-confinement. L’intention de favoriser l’achat local y est, sans l’ombre d’un doute. Mais dans l’état actuel, il n’y a pas assez de producteurs locaux et l’organisation est à revoir pour rendre locavores tous les métropolitain·e·s. Pour preuve cet extrait du document “stratégie et plan d’actions” de la Métro concernant les actions à mener pour l’environnement sur la période 2020–2030 :

« Certes, il n’est pas envisageable d’imaginer une autonomie alimentaire complète du territoire, même en mobilisant les productions des territoires voisins. Cependant, il est important que les denrées produites sur le territoire y soient consommées et que les capacités de production agricole soient réorientées vers l’approvisionnement du marché local dans le respect d’un principe d’équité producteur / consommateur. » — extrait du Plan Climat Air Énergie Métropolitain (PCAEM).

Ce document, disponible pour tous sur le site de la Métro, propose trois orientations pour progresser sur le sujet : “relocalisons notre alimentation” (page 176), “incitons les acteurs économiques au changement” (page 253) et “rendons les habitants acteurs” (page 227). Une clé du problème concerne la coopération avec les territoires voisins. Déjà depuis 2015 la métropole était en partenariat avec le Grésivaudan, le pays Voironnais, les Parcs naturels régionaux de Chartreuse et du Vercors. En 2019, se sont ajoutés le Trièves et la Ville de Grenoble.

Pour les dix prochaines années, l‘idée est d’animer un “Conseil de l’alimentation inter-territorial” qui veut réunir un maximum d’acteurs du territoire, y compris le Département et la Région. Les enjeux sont identifiés, un pôle agroalimentaire a été créé, le label Is(h)ere, pour encourager l’achat local, inventé en 2018, cependant les indicateurs de résultats identifiés consistent essentiellement à compter le nombre de magasins de producteurs, de marchés de producteurs et d’agriculteurs labellisés. Les deux autres volets souhaitent sensibiliser soit les citoyen·ne·s à l’achat local, soit les entreprises et collectivités pour mettre du local dans la restauration collective.

Quand on sait que l’alimentation est responsable de 22 % de l’empreinte carbone de la métropole, on comprend bien pourquoi ce secteur entre pleinement dans la stratégie de baisse des émissions de gaz à effet de serre du PCAEM (Plan Climat Air Énergie Métropolitain). Pour autant, les budgets prévisionnels proposés ne s’élèvent pour l’instant qu’à 4,5 millions d’euros sur dix ans pour les trois orientations évoquées plus haut. Cela représente 1 % du budget total (448,5 millions d’euros) prévu par la Métropole pour le PCAEM.

Qu’en pensent les citoyen·ne·s ?

Ugo, membre d’Alternatiba Grenoble, a planché sur le sujet il y a quelques temps avec d’autres membres. Pour lui, la démarche pour l’autonomie alimentaire n’en est qu’à un stade “embryonnaire” avec surtout des mises en relations entre territoires et des objectifs peu ambitieux. Il admet que ce document officiel “fait son job d’objectif”, mais sans plus. “La Métropole dépend d’autres territoires, donc elle contractualise”, renchérit-il. Un mini-débat se lance avec les quelques personnes qui écoutent la conversation place Saint-André. Le sujet intéresse et ce n’est pas étonnant car autour d’eux sont affichées, à l’occasion d’un événement, les propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat afin de “réduire de 40% les gaz à effet de serre”.

La loi EGalim votée en 2018 est issue des États généraux de l’alimentation.

Si les trois citoyennes tirées au sort en Isère n’ont pas travaillé dans la commission “Se nourrir”, c’est le cas d’Alain, retraité de 61 ans, brondillant (habitant à Bron, agglomération de Lyon). Pour lui, la difficulté de manger local vient aussi de devoir payer plus cher en achetant directement aux maraîchers. Il déplore qu’il y ait “tellement de choses à dépenser aujourd’hui” et considère “qu’avant on pouvait mettre un peu plus d’argent dans la nourriture” pour “une consommation de qualité”. Connaisseur de la région grenobloise, il confirme aussi qu’il n’y aura pas assez de producteurs locaux si on se limite à la métropole. Il aimerait aussi éviter les déviances comme dans ce reportage de France 2 à Rennes où des serres restent allumées jusqu’à 3h du matin, bouleversant la biodiversité locale.

Même ton sur la potentielle autonomie alimentaire grenobloise pour Lorène, membre d’Alternatiba Grenoble et du collectif Métro, “consciente qu’aujourd’hui c’est impossible sur le territoire”. La solidarité avec les territoires voisins semble pour elle la solution à court terme, allant dans le sens du document produit par Grenoble Alpes Métropole. Pour Ugo, il faudrait un “remembrement” des filières de distribution. Les changements de destinataires ne sont pas si simples. Illustration avec Yann, primeur dans la région, qui a continué à travailler pendant le confinement :

« Ma clientèle était composée de 90 % de restaurants/traiteurs et 10 % de particuliers via des “paniers de fruits et légumes”. Le confinement a strictement inversé ces chiffres et m’a donné un boulot de dingue, car beaucoup plus compliqué. Je suis passé de 25 paniers par semaine à plus de 100 ! Post confinement, j’ai retrouvé mes pros et gardé une cinquantaine de paniers. »

Une projection d’autonomie à Rennes

Trois promotions d’étudiants spécialisés en “Agriculture Durable et Développement Territorial” ont planché entre 2010 et 2013 sur le potentiel d’une autonomie alimentaire pour la métropole de Rennes. Si les tailles de l’aire urbaine et de la ville centrale sont respectivement de 40 000 et 60 000 habitants supplémentaires, cette projection apporte des enseignements intéressants pour la métropole grenobloise. L’objectif de l’étude était de déterminer le périmètre nécessaire pour “nourrir tous les habitants […] à partir des seules ressources alimentaires du territoire local”. En prenant de nombreuses hypothèses comme la réduction du gâchis alimentaire, la réduction de la part de calories animales et plusieurs partis pris comme l’agriculture biologique et produits de saison, les étudiants ont calculé une zone de 22 km de rayon centrée sur Rennes pour une autonomie complète (la métropole fait 14 km de rayon). Dans ce “scénario autonomie”, il faut tout de même consacrer à l’agriculture “30 % des forêts”, “40 % des surfaces en jardins publics et privés”, “46 % des surfaces en espaces verts urbains” et “60 % des toits plats”. On peut alors s’imaginer une ville totalement dédiée à l’agriculture où les potagers de rue sont devenus la norme plutôt que l’exception.

Pour Grenoble, même en gardant ces indicateurs, la projection est encore plus difficile. Grenoble Alpes Métropole calcule une surface agricole actuelle de 15% de son territoire, contre 55% de Surface agricole utile pour Rennes Métropole. Par ailleurs une étude de Utopies, publiée en mai 2017, montre que Rennes entre dans le top 10 des aires urbaines les plus autonomes actuellement. Grenoble est 66ème sur les 100 aires urbaines testées, en dessous de la moyenne nationale.

Dans la région, c’est Valence qui s’en sort le mieux pour le moment avec la deuxième place au classement et une autonomie de… 6,43 %. Il faut atteindre 100 % pour considérer l’aire urbaine comme autonome. Oui, il y a encore beaucoup de travail pour acquérir une autonomie alimentaire dans les grandes villes.

Ludovic Chataing, journaliste web pour L’avertY.


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#2 Retrouvailles au conseil municipal

Les ambiances de Léa | vendredi 3 juillet | 16h

Conseillers et invités arrivent au compte-gouttes dans le grand hall. Élégamment vêtus, ils patientent pendant que l’on cherche leurs noms sur les listes. Masques et gel hydroalcoolique en libre-service sur les tables rappellent la tenue d’un conseil un peu particulier. Les couinements de semelles sur le parquet lustré et les bruits de chaises résonnent sous le haut plafond. Le musée de Grenoble troque, le temps d’un conseil, sa mission culturelle contre celle plus houleuse de la politique.

Kheira Capdepon vient s’asseoir à coté d’Éric Piolle pendant le dépouillement.

Quelques discussions éparses et chuchotement polis emplissent peu à peu la salle. Les murs blancs et les grandes baies vitrées baignent l’ensemble d’une clarté muséale. Pourtant, les 59 silhouettes qui siègent face à la table du conseil, ne resteront pas de marbre. On ressent aisément combien la politique, ses enjeux et ses rivalités promettent de rythmer le conseil.

Sur les tables recouvertes d’une nappe noire, des écriteaux nominatifs trônent près du micro de chacun·e des élu·e·s. Un verre à pied, une bouteille d’eau, un masque usagé, un stylo, un étui à lunette, une trousse ou un paquet de gâteaux : le savant mélange entre une salle de classe et une réunion officielle. Un dédale de fils entremêlés et de multiprises courent entre les pieds de chaises. Une jambe croisée sur l’autre laisse apparaître sous un pantalon de costard les chaussettes les plus fantaisistes.

Le silence s’installe. Les caméras se braquent sur la table du conseil où Éric Piolle, en qualité de Maire sortant, prend la parole pour ouvrir la séance. Des écrans de télé retransmettent le live Youtube au fond de la salle. Alain Carignon, doyen du conseil, présidera jusqu’à l’élection du maire. Ce dernier donne le ton. Il évoque les faits d’armes et les réussites de son propre mandat de Maire, dénonce le taux d’abstention de ces élections et leur contexte si particulier, allant jusqu’à parler de “langueur démocratique”. Il accuse Éric Piolle de mentir aux Grenoblois, d’utiliser ce mandat pour nourrir des ambitions nationales. Un discours qui laisse un sourire amusé sur certains visages.

C’est ensuite l’appel des membres du conseil. Dans une étrange ambiance de salle de classe un jour de rentrée scolaire Alain Carignon énumère longuement les noms et prénoms dans l’ordre alphabétique. Certains s’imposent d’une voix forte et déterminée tandis que d’autres se risquent avec plus de timidité, accompagnant un répétitif “présent” d’une main levée ou d’un bras au dessus d’une tête penchée, déjà occupée à tweeter.

Émilie Chalas ouvre le bal des discours pour présenter sa candidature comme Maire. Laura Pfister, la benjamine, présente ensuite celle de M. Piolle, dans un discours très applaudi, soulignant le sens de son propre engagement en tant que citoyenne de 20 ans. En guise de réponse, Carignon dénonce l’illégitimité de ces élections, demande à ce qu’un autre candidat que Piolle se présente comme Maire sous peine “d’entrer dans une période trouble”. Trois personnes applaudissent tandis que le reste de l’assemblée proteste ou ricane discrètement.

À chaque prise de parole, un petit groupe de journaliste en rang serré, téléphone, micro, appareil photo à la main ou caméra à l’épaule se pressent entre les tables. Durant toute la durée du conseil, les piques fusent, les applaudissements couvrent parfois les discours, une remarque de contestation, un bougonnement protestataire se fait entendre çà et là dans le fond. On râle, on soupire, on rigole, derrière les masques les langues se délient.

Au moment de l’élection du Maire un silence de cathédrale laisse entendre le bruit des enveloppes, des papiers que l’on plie. Les assesseurs font circuler les urnes dans les rangs. S’en suit un dépouillement sans trop de suspens. L’énumération répétée du nom du Maire sortant se ponctue du bip de la mise au point des appareils photos puis du déclenchement des flashs.

Emmanuel Carroz liste les noms à voix haute, en costard-jean-basket, arborant un masque décoré d’un museau d’ours. Alors que les bulletins de vote au nom d’Éric Piolle s’amoncellent, ce dernier, assis à sa table picore discrètement dans un paquet de bonbons. Un vrai trafic de Dragibus s’organise entre les rangs de la liste de Grenoble en commun. Quarante-six voix sont comptabilisées pour Éric Piolle ainsi élu à la majorité absolue. Après avoir pris la pose pour les caméras et les photographes, il se lève sous les applaudissements avec un sourire pudique. Il enfile son masque et fend la foule des photographes, journalistes et caméramans pour rejoindre la table des élu·e·s, son discours à la main.

Décoré de la traditionnelle écharpe républicaine le Maire livre un discours ponctué de remerciements, esquisse les grandes lignes de son projet politique, des valeurs qu’il porte, “l’Humanisme chevillé au cœur”. Le tout sans omettre une allusion frondeuse à l’intention de M. Carignon, de son passé judiciaire et de son bas score aux municipales. Sous les applaudissements de la majorité Éric Piolle le somme de rendre aux Grenoblois les “dix-neuf millions d’intérêt personnel” de cette affaire. “Vous êtes un menteur”, crie alors le principal concerné. Les tensions donnent à l’assemblée des allures de fin de repas de famille.

Puis vient l’élection des six premiers adjoints, suivant le même protocole de vote. Les enveloppes oranges sont dépouillées et les élu·e·s appelé·e·s chacun·e leur tour à recevoir de leur maire l’écharpe tricolore, affichant un sourire parfois intimidé. L’assemblée se colore ainsi des couleurs nationales alors que leur est lue la charte de l’élu local. Après déjà deux heures de conseil, on sent un auditoire plus dissipé, une salle de classe à deux minutes de la récrée.

Aussi officiels et solennels que puissent être ces rendez-vous politiques ils demeurent une complexe conciliation humaine, avec ses antagonismes, ses contradictions et ses paradoxes.

Dans l’étrange mêlée qui se joue c’est bien le pouls de la démocratie que l’on sent battre, la cohabitation complexe d’un kaléidoscope de personnes aux vies, aux valeurs et aux projets différents dont le juste équilibre reste à inventer.

Léa Bouvet, journaliste sur L’avertY.

Ambiance à venir ⏩#3 Traversée de la tour Perret à l’hôtel de ville
#1 Un marché timidement déconfiné ⏪ Ambiance précédente


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#1 Un marché timidement déconfiné

Les ambiances de Léa | mardi 30 juin | 10h30

Alors que les fruits d’été débordent des étals, les clients eux, déambulent en petit nombre au milieu d’allées un peu vides. Huit semaines après le levé du confinement, c’est un mardi matin on ne peut plus tranquille sur le marché de l’Estacade. Après des ventes irrégulières et restreintes par les règles sanitaires, l’ambiance est mitigée et de nombreux emplacements restent vides.

Marché de l’Estacade, les fruits d’été débordent des étals.

Que l’on soit un habitué ou un promeneur du dimanche, le marché est plus qu’un endroit où faire ses courses. Lieu de vie, d’échange, de bonne humeur, on y croise des connaissances, on prend des nouvelles de ses commerçants, on échange des recettes, des conseils, on se rencontre. Le marché c’est aussi les étals colorés et les odeurs : les plats cuisinés qui embaument l’air, le poulet grillé, les olives, le poisson, la paëlla. Sous les tonnelles et les parasols, on se bouscule poliment, tirant son cabas, portant sa cagette, son panier ou poussant son vélo, le casque encore sur la tête. On zigzague entre le gens, les camions et les étals. Le brouhaha couvre les bruits de la ville et un accordéoniste ajoute parfois à cette joyeuse confusion un air de musette intemporel.

Alors forcément, les masques, les visières plastiques, les distances de sécurité, les files d’attentes en rang d’oignon et l’interdiction de toucher les produits, de sentir son melon, de tâter ses pêches. “C’était un peu triste“, confie un producteur. Une dame explique ne pas être venue pendant le confinement, craignant que les mesures de sécurité ne soient pas vraiment respectées. Pour d’autres comme ce vendeur de plats cuisinés c’est aussi le grand retour après deux mois d’absence car ses produits n’étaient pas considérés comme de première nécessité.

Martine, retraitée, fait son “petit tour de marché”, par habitude, par plaisir de prendre l’air et pour acheter quelques tomates. Elle reconnaît qu’en effet, ce matin, il n’y a pas grand monde. Comme beaucoup de professions et de secteurs, les maraîchers, producteurs, artisans et autres habitués des marchés souffrent encore du vide que la crise sanitaire a laissé dans les caisses. Beaucoup sont inquiets de constater un retour encore timide des clients en semaine. D’autres évoquent le contraste avec des week-ends bien plus animés.

Alors que sonne midi certains commencent à plier, peu convaincus qu’il vaille la peine de rester jusqu’à 13h. L’un d’eux semble même bien pessimiste sur la suite. Balayant son étal d’un geste de dépit, il se désole du stock qui, une fois de plus, lui reste sur les bras. Plus loin, des cartons vides s’entassent. Des salades et des tomates abimées dépassent d’un tas de cagettes, laissées sur la place bientôt vide à disposition des glaneurs de fin de marché.

Mais les commerçants gardent le sourire, et les bonnes habitudes du métier, offrant volontiers un bout de fromage, une fraise ou un abricot, pour le geste, fiers de leurs produits. Ils espèrent que le soleil fera revenir les clients et que la fin de la crise sonnera bientôt le retour de cette atmosphère si caractéristique des marchés.

Léa Bouvet, journaliste sur L’avertY.

Note aux curieux
La réouverture du 11 mai — documents de la Fédération Nationale des Marchés de France, avec Saveurs Commerce, la Fédération des Fromagers de France et l’Organisation des Poissonniers Écaillers de France

Ambiance suivante ⏩ #2 Le conseil municipal d’installation de Grenoble.


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